Présidentielle-ramadan de Tata : SAFARA ET GRAND MENAGE
En toute circonstance, il faut défendre son territoire et avoir le sens de l’anticipation. Et voici que le petit lutin sur l’épaule de Tata d’ajouter : « Défendre son terroir et son patrimoine. » Tata d’acquiescer. Après les résultats de la présidentielle, Tata qui avait apporté son obole à la victoire du nouveau locataire de la bâtisse Néoclassique de l’architecte Henri Deglane et occupé pour la première fois par le gouverneur général des colonies Ernest Roume qui y a élu domicile, s’était présentée devant la grille du palais, seau et bouteilles de safara dans son sac pour le grand ménage et une séance de libation pour « déminer » le fauteuil présentiel. Elle avait convoqué les saltigués dont les oracles annonçaient un Faye à la présidence. Tout ce beau monde fut congédié avec ménagement, vu que depuis dimanche dernier, les temps ont changé. On leur dit qu’avant l’heure, ce n’est pas l’heure et qu’après l’heure non plus. Mais Tata n’avait pas dit son dernier mot. Trottait dans sa tête un poste ministériel qu’elle définirait elle-même.
BABA DIOP
