SOCIETE / FAITS DIVERS

Rapport – Exposition aux inondations : Plus de 2,4 millions de Sénégalais en situation de vulnérabilité

Avec les changements climatiques, les risques d’inondation vont s’accroître, alors que plus de 2,4 millions de Sénégalais sont déjà en situation de vulnérabilité.

Par Alioune Badara NDIAYE – 13.5% des Sénégalais sont exposés aux risques d’inondation, alors que le 1/5 des zones bâties sont en zone inondable. C’est ce qu’a fait savoir jeudi le ministre de l’Eau et de l’assainissement, Serigne Mbaye, s’exprimant à la journée inaugurale du séminaire de deux jours portant sur l’élaboration du nouveau Programme décennal de gestion des inondations (Pdgi). «L’exposition aux risques d’inondation concernait plus de 2,4 millions d’habitants, soit 13,5% de la population, sur l’ensemble du pays et que près de 20% des zones bâties étudiées étaient en zone inondable», a noté jeudi M. Thiam, qui fonde son propos sur les résultats de la Cartographie nationale du risque d’inondation du Pgiis (Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal). «Ces événements mettent en relief la vulnérabilité de nos territoires et relancent les demandes locales de protection, d’entretien ou de réfection des ouvrages de drainage des eaux pluviales», a-t-il poursuivi tout en déclinant la nécessité de renforcer les politiques de prévention des risques d’inondation sur l’ensemble du territoire indispensable, prenant en compte toutes les typologies d’inondation. «Les inondations restent toujours une préoccupation majeure pour notre pays où le phénomène ne cesse de s’intensifier chaque année, gagnant de nouvelles zones épargnées jusqu’ici», a-t-il insisté, citant entre autres le Lac Rose, Bambylor Fatick, Keur Massar … C’est justement pour faire face au phénomène qui s’amplifie que s’est tenu le séminaire afin de cerner les contours multiples du phénomène à travers une bonne élaboration du Pdgii 2. «Cette rencontre qui démarre aujourd’hui, sur deux jours, s’inscrit dans la continuité des orientations du chef de l’Etat relatives à l’élaboration d’un nouveau programme décennal de gestion des inondations 2023-2033», a soutenu M. Thiam. Le ministre chargé de la Prévention et la gestion des inondations, Issakha Diop, des directeurs nationaux et conseillers techniques de structures impliquées sur la question ainsi que des universitaires et membres du secteur privé et d’Ocb prennent part à la rencontre. «Dans un contexte de changement climatique marqué par l’occurrence des événements climatiques extrêmes, il nous faut agir vite, mais agir ensemble afin de réduire la vulnérabilité des populations exposées aux risques d’inondation. La complexité croissante des inondations interpelle non seulement l’ensemble des parties prenantes, mais implique, de surcroît, la nécessité de s’inscrire dans une approche dynamique», a relevé à ce sujet M. Thiam, indiquant que la finalité est de trouver des solutions inclusives et durables. «Cet atelier revêt ainsi une importance particulière en ce qu’il offre l’opportunité aux différentes parties prenantes, impliquées dans la prévention et la gestion des risques d’inondation, d’identifier les acquis liés aux solutions déjà mises en œuvre, de mesurer leur impact, d’analyser les points à améliorer et de proposer un portefeuille de solutions innovantes qui vont contribuer au renforcement de la résilience de la population pour la prochaine décennie», a-t-il noté. Serigne Mbaye Thiam est aussi revenu sur le bilan du Pdgii 1 dont le budget estimatif était de 766 milliards francs Cfa. «L’évaluation faite en septembre 2021 montre que le programme initial a été exécuté à hauteur de 511 134 298 456 francs Cfa, soit 66,64%», a-t-il fait savoir, notant que la composante «restructuration urbaine et relogement» a été la moins pourvue avec un taux de réalisation des actions de 11.7%.

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