Le Cnc note une orientation positive des principaux agrégats

Le Conseil a été informé du niveau globalement satisfaisant des ratios prudentiels, avec un ratio moyen de solvabilité chiffré à 12,94% à fin juin 2022, pour une norme minimale de 11,25%. Il a noté le renforcement de la rentabilité de l’exploitation des établissements de crédit au terme de l’exercice 2021, avec un résultat net bénéficiaire de 128,7 milliards. S’agissant du secteur de la microfinance, le Conseil a relevé que l’activité demeure résiliente après l’impact de la pandémie de Covid-19. L’encours des crédits a progressé, en rythme annuel à fin juin 2022, de 9,2% à 499 milliards, et celui des dépôts de 8,6% à 431 milliards.
Le taux de dégradation brut du portefeuille s’est replié, en s’établissant à 8,11% contre 11,80% en juin 2021. Le dispositif prudentiel est globalement respecté, des efforts étant toutefois attendus en termes de renforcement des fonds propres et de disponibilité de ressources longues.
Le Conseil a pris connaissance de l’état d’avancement des travaux relatifs à l’étude sur l’endettement et le risque de surendettement des ménages sénégalais, confiée à l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf). Il a souligné l’importance de cette étude pour les pouvoirs publics, la Banque centrale et le système bancaire, en vue d’une meilleure appréciation des conditions de vie des ménages. Les membres du Conseil ont insisté sur l’urgence attachée à la finalisation de l’étude et la nécessité de veiller à la qualité des constats et des recommandations.
Au titre du suivi des recommandations du Cnc, le Conseil a pris note des avancées enregistrées concernant la participation à susciter, auprès du système bancaire, dans le financement des projets pétroliers et gaziers. Il a également pris acte du lancement des travaux de mise en place du registre des garanties, des activités du programme «100.000 logements » et du suivi des contentieux bancaires en traitement auprès des tribunaux d’instance.
Le Conseil a été informé des préoccupations exprimées lors des récentes rencontres tenues par la Bceao avec les organisations patronales, le système bancaire et les institutions de microfinance de grande taille. Les organisations patronales ont fait part de la nécessité de mener des réflexions pour un meilleur financement de l’économie, dans un contexte de tensions inflationnistes. Les établissements de crédit ont insisté sur la nécessité de mener des réflexions, avec le Gim-Uemoa, sur la tarification des paiements marchands à partir des cartes bancaires. Concernant les institutions de microfinance, les principales préoccupations portent sur la disponibilité de ressources longues à un coût optimal et sur le régime fiscal applicable à leurs activités.
Enfin, le Conseil a pris connaissance de la décision prise par le Cpm de la Bceao, lors de sa réunion trimestrielle tenue le 14 septembre 2022, de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Bceao, afin de favoriser le retour progressif de l’inflation dans la zone cible.
Adou FAYE