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cinglant revers pour Salvini et sa politique anti-migrants

Le premier ministre sortant Giuseppe Conte a été chargé jeudi par le président italien Sergio Mattarella de former un nouveau gouvernement de coalition entre le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate. La Ligue de Matteo Salvini est exclue de cette nouvelle organisation gouvernementale.

L’Italie est sur le point de se doter d’un nouveau gouvernement. Le président italien Sergio Mattarella a chargé jeudi 29 août le premier ministre sortant Giuseppe Conte de former un nouveau gouvernement de coalition entre le Mouvement 5 Étoiles et le Parti démocrate (PD, centre gauche).

Au pouvoir depuis juin 2018, la coalition formée par le Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue d’extrême droite a éclaté début août. La formation politique de Matteo Salvini ne sera pas représentée dans le nouveau gouvernement italien.

La nouvelle coalition devrait modifier la politique italienne sur les arrivées de migrants, prédit Giuliano Da Empoli, à la tête du think tank Volta à Milan et à Bruxelles et ex-conseiller politique de Matteo Renzi, interrogé par RFI.

« On n’assistera plus aux scènes inhumaines que la ligne de Salvini avait imposées à des fins de propagande parce qu’il s‘agissait à chaque coup de quelques centaines de personnes qui étaient victimes de sa politique sans que celle-ci ait un véritable effet », assure-t-il. « C’est un des points que le Parti démocrate a demandé sans aucun doute de modifier et ça va changer », ajoute l’ancien conseiller.

« Salvini risquait de prendre le contrôle absolu du gouvernement »

Si le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate, historiquement ennemies, doivent maintenant s’entendre pour former un gouvernement, les deux partis sont au moins d’accord sur un point : faire barrage à Matteo Salvini. Pour Giuliano Da Empoli, il s’agit même de la « raison d’être officieuse » de cette coalition.

« Salvini était un personnage qui risquait de prendre le contrôle absolu du gouvernement s’il y avait eu des nouvelles élections et de conduire à la sortie de l‘Italie de l’Union européenne », détaille le spécialiste de la politique italienne.

Après avoir vu le président italien, le chef du PD, Nicola Zingaretti, a estimé possible de former « un gouvernement de changement » qui donnera « la parole à la belle Italie, celle où l’espoir gagne sur la peur et la concorde sur la haine ».

Giuseppe Conte s’apprête a former un gouvernement avec le soutien de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, obtenu à Birarritz lors du G7. Le président américain Donald Trump, l’a, quant à lui, qualifié lundi « d’homme très doué ».

Matteo Salvini s’est moqué d’un gouvernement qui sera « otage des chasseurs de portefeuilles ministériels » et a déjà dénoncé un gouvernement « formé sur les indications de Paris, Berlin et Bruxelles ».

L’ex-ministre de l’Intérieur s’est dit certain de la chute prochaine de ce gouvernement : « Nous ne gagnerons pas dans deux mois, nous devons attendre six mois ou un an pour l’emporter ? Nous ne sommes pas pressés », a-t-il affirmé.

Son parti, la Ligue, a obtenu 34 % des voix italiennes aux élections européennes de mai dernier.

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